Bureau de l’équité salariale : l’écart salarial entre hommes et femmes au Canada s’est atténué, mais l’écart de prestations de retraite persiste

Une nouvelle analyse publiée par le Bureau de l’équité salariale de l’Ontario révèle que les femmes ont reçu en moyenne 18 % de prestations de retraite de moins que les hommes au Canada en 2020. Cet écart est supérieur de 3 % à l’écart de 15 % observé en 1976, la première année pour laquelle des données sont disponibles (Statistique Canada). Bien que cet écart de prestations de retraite entre les sexes ait fluctué au fil des décennies, il n’a pas diminué.

Malheureusement, il s’agit d’un phénomène mondial persistant. L’écart moyen dans les 34 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) était de 25,6 % (OCDE, 2021). À l’échelle nationale, l’écart de prestations de retraite entre les sexes est observé dans toutes les provinces, avec l’écart le plus faible à l’Île-du-Prince-Édouard, à 13 %, et l’écart le plus important en Alberta, à 23 %, en 2020 (Statistique Canada). Lorsque l’on analyse l’écart d’un point de vue intersectionnel, il est observé dans tous les groupes de minorités visibles, avec l’écart le plus faible entre les femmes japonaises et les hommes de race blanche à 24 % et l’écart le plus important entre les femmes d’Asie occidentale et les hommes de race blanche à 64 %.

Kadie Ward, commissaire et directrice générale du Bureau de l’équité salariale, estime que ces conclusions méritent qu’on s’y attarde. « Nous constatons que l’écart salarial entre les sexes s’est atténué avec le temps. Cela signifie que les salaires des femmes au Canada ont augmenté de façon constante avec le temps pour se rapprocher de ceux des hommes, même si l’écart n’est pas complètement comblé. Une hypothèse logique serait que l’augmentation des salaires [des femmes] entraîne la diminution de l’écart des prestations de retraite avec le temps, mais cela ne semble pas être le cas ».

En effet, l’écart salarial entre les sexes s’est atténué au Canada au fil des décennies et la participation des femmes au marché du travail a augmenté. À mesure que de plus en plus de femmes travaillent et touchent un revenu, elles contribuent également financièrement à leur pension. Et pourtant, les femmes reçoivent beaucoup moins de revenus à la retraite que leurs homologues masculins. Bien que l’écart de prestations de retraite entre les sexes demeure un sujet sous-étudié, plusieurs explications suggéreraient pourquoi cet écart persiste. Étant donné que le versement des pensions dépend en grande partie des contributions financières des travailleurs et travailleuses, des normes propres au genre profondément ancrées et des pratiques discriminatoires contribuent à expliquer l’écart. Une femme est plus susceptible de travailler moins d’années qu’un homme au cours de sa carrière, dans le cas où elle quitte le marché du travail (temporairement ou définitivement) après avoir eu des enfants; elle est plus susceptible de travailler à temps partiel pour concilier travail et soins familiaux; et de gagner un salaire inférieur à celui d’un homme (disparité de salaire). L’écart de prestations de retraite entre les sexes peut donc être considéré comme l’un des impacts aggravant de l’écart salarial sur le bien-être économique à long terme des femmes.

« Les impacts de l’écart de prestations de retraite entre les sexes ne doivent pas être ignorés. Vieillir dans la pauvreté est lié à l’insécurité alimentaire et du logement et à de mauvais résultats de santé généraux, y compris des taux de mortalité plus élevés. Alors que le monde commémorait la Journée internationale des personnes âgées le 1er octobre avec le thème de « Résilience et contributions des femmes âgées », il n’y a pas de meilleur moment pour attirer l’attention non seulement sur les contributions des femmes dans le monde, mais aussi sur la nécessité d’un salaire égal, de meilleures protections sociales et de travaux domestiques partagés entre hommes et femmes », déclare la commissaire Ward.

En bref :

  • L’écart de prestations de retraite entre les sexes observé au Canada et n’a pas diminué au fil du temps. L’écart de prestations de retraite entre les sexes était de 15 % en 1976 et de 18 % en 2020.
  • L’écart de revenu d’épargne privée de retraite (comme des régimes de pensions de l’employeur ou individuel) pour les personnes âgées au Canada était de 28 % entre les hommes et les femmes en 2020. Cela signifie que pour chaque dollar de revenu de retraite privé qu’un homme âgé a reçu, une femme âgée a reçu 0,72 $.
  • Les femmes reçoivent systématiquement plus de prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti que les hommes au Canada. Étant donné que le paiement est calculé en fonction de l’âge, de l’état civil et du niveau de revenu (par opposition aux cotisations pendant les années de travail), cela peut signifier que les femmes perçoivent systématiquement des revenus inférieurs pendant les années de retraite et ont donc droit à une aide gouvernementale plus importante.
  • Les femmes au Canada courent un risque accru de vivre dans la pauvreté à un âge avancé. La prévalence des femmes de 75 ans et plus vivant avec un faible revenu était de 21 % comparativement à 13,9 % des hommes du même groupe d’âge.
  • Lorsque l’on analyse l’écart de prestations de retraite entre les sexes d’un point de vue intersectionnel, il est observé dans tous les groupes de minorités visibles, avec l’écart le plus faible entre les femmes japonaises et les hommes de race blanche à 24 % et l’écart le plus important entre les femmes d’Asie occidentale et les hommes de race blanche à 64 %. En d’autres termes, pour chaque dollar qu’un homme caucasien retraité a reçu au Canada, une femme d’Asie occidentale retraitée au Canada a reçu 0,36 $.
Bureau de l’équité salariale : l’écart salarial entre hommes et femmes au Canada s’est atténué, mais l’écart de prestations de retraite persiste2023-06-19T14:49:15-05:00

Lutter contre l’écart de rémunération et la résistance à l’égalité entre les sexes

En mars 2023, la Commission de la condition de la femme des Nations Unies a tenu sa 67e session (CSW67). Des représentants des États membres, des entités des Nations Unies et des organisations non gouvernementales (ONG) accréditées par le Conseil économique et social (ECOSOC) de toutes les régions du monde ont pris part à des conversations autour du thème « L’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère numérique ». En tant que membre de la délégation canadienne et représentante du Bureau de l’équité salariale de l’Ontario, j’ai pu contribuer à la formulation de conclusions concertées qui façonneront l’approche des États membres de l’ONU en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.

Lutter contre l’écart de rémunération et la résistance à l’égalité entre les sexes2023-06-26T13:33:27-05:00

L’écart salarial entre les hommes et les femmes : Saison 2 de Équité salariale : Des règles de rémunération équitables! Expliquer l’inexpliqué, débute en avril 2023

Au Canada, il a fallu plus de 20 ans pour réduire de 8 % l’écart salarial entre les hommes et les femmes, 70 % de cet écart restant encore inexpliqué. Bien que l’Ontario dispose de la législation la plus avancée en matière d’équité salariale au niveau mondial depuis 30 ans, l’écart salarial entre les hommes et les femmes persiste et, d’après les données du recensement de 2016 à 2021, il s’est creusé alors que l’emploi et les gains économiques des femmes sont lents dans un marché du travail post-COVID-19.

Après le succès de la première saison de balados primésÉquité salariale : Des règles de rémunération équitables! la saison 2 sera lancée le 25 avril. Au cours de la prochaine saison, Équité salariale : Des règles de rémunération équitables!, le Bureau de l’équité salariale (BES) de l’Ontario convoque des experts de premier plan et des chercheurs renommés afin de découvrir les préjugés cachés qui contribuent aux écarts de rémunération inexpliqués.

« Les préjugés sexistes sont omniprésents dans notre société, déclare Kadie Ward, commissaire et directrice générale de l’administration du Bureau de l’équité salariale. Qu’il s’agisse de la répartition des tâches, de la responsabilité parentale ou du travail domestique non rémunéré, les attentes implicites en fonction du sexe sont omniprésentes et créent des inégalités sur le plan général et sur le marché du travail. »

Grâce à cette série, le Bureau de l’équité salariale de l’Ontario cherche à mettre en évidence la façon dont les données et la recherche peuvent alimenter des dialogues pertinents sur les écarts, les sexes et favoriser le changement.

« Chacun de nos invités a de l’expérience dans la recherche, l’analyse, la création et l’adaptation de politiques visant à lutter contre les stéréotypes sous-jacents, déclare Mme Ward. « Nous avons réuni ce groupe d’experts pour découvrir les facteurs invisibles derrière l’écart salarial entre les hommes et les femmes et, plus important encore, pour faire la lumière sur la manière de les affronter et de les éliminer. »

Rejoignez le Bureau de l’équité salariale pour élever le débat sur l’équité afin de faire du monde un endroit plus équitable où les femmes peuvent travailler, vivre et s’épanouir, et pour soutenir la réduction de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes.

Regardez les épisodes de Équité salariale : Des règles de rémunération équitables! sur le site Web ou écoutez-les là où vous téléchargez vos balados.

Fait en bref :

    • Équité salariale : Des règles de rémunération équitables! est une série de vidéos et de balados en six parties couvrant des sujets liés à l’économie, à l’équité, aux femmes, au travail et à l’argent, tout en explorant l’écart salarial entre les hommes et les femmes.
    • En 2022, la série de balados a été récompensée par la Plume d’or, prix de distinction décerné par l’Association internationale des professionnels de la communication.
    • Équité salariale : Des règles de rémunération équitables! s’est classé parmi les 100 meilleurs balados dans la catégorie Carrières au Canada.
    • L’écart salarial entre les sexes est la différence entre les salaires gagnés par les hommes et les salaires gagnés par les femmes. Il existe différentes manières de mesurer l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes.
    • En Ontario, l’écart salarial entre les hommes et les femmes calculé sur la base des salaires horaires moyens est de 13 %. Cela signifie que pour chaque dollar gagné par un travailleur, une travailleuse gagne 87 cents. Calculé sur la base du salaire annuel moyen, l’écart salarial entre les hommes et les femmes est de 25 %, ou 75 cents par dollar. L’écart est encore plus grand pour les femmes autochtones, qui gagnent 61 cents par dollar, et pour les femmes racialisées, qui gagnent 62 cents.
    • À l’échelle mondiale, calculé sur la base des salaires horaires moyens, l’écart salarial entre les hommes et les femmes se maintient à 18,8 %, allant de 12,6 % dans les pays à faible revenu à 29 % dans les pays à revenu intermédiaire supérieur.

Également rapporté dans:

Yahoo Finance: The Gender Wage Gap: Explaining the Unexplained Season Two, Level the Paying Field, Launches April 2023 (yahoo.com)

Benzinga: The Gender Wage Gap: Explaining the Unexplained Season Two, Level the Paying Field, Launches April 2023 – Benzinga

Yahoo Finance: The Gender Wage Gap: Explaining the Unexplained Season Two, Level the Paying Field, Launches April 2023 (yahoo.com)

Newswire, FR: L’écart salarial entre les hommes et les femmes : Saison 2 de Équité salariale : Des règles de rémunération équitables! Expliquer l’inexpliqué, débute en avril 2023 (newswire.ca)

Newswire, EN: The Gender Wage Gap: Explaining the Unexplained Season Two, Level the Paying Field, Launches April 2023 (newswire.ca)

One News Page: PR Newswire | One News Page

View the Vibe: News Provided by Cision – View the VIBE Toronto

Bayariq: cision/en (bayariq.net)

TO Times: Canada News Feed provided by Cision – Toronto Times

Canadian Insider: The Gender Wage Gap: Explaining the Unexplained Season Two, Level the Paying Field, Launches April 2023 | Canadian Insider

The Canadian Business Journal: Municipal News, The Canadian Business Journal (cbj.ca)

The Canadian Business Journal: Associations and Unions News, The Canadian Business Journal (cbj.ca)

Toronto Grand Prix Tourist: Toronto Grand Prix Tourist – A Toronto Blog: News provided by Cision – A Toronto Blog

Touki Montreal: Nouvelles fournies par Cision – Touki Montréal (toukimontreal.com)

Passion MTL: Communiqués de presse fournis par Cision * Passion MTL

Canadian Family Net: Canadian Family News ⋆ Canadian Family .net

Fifty Five Plus: News – Fifty-Five Plus Magazine (fifty-five-plus.com)

West Island News: CISION | WestIslandNews (newswire.ca)

Tolerance, EN: Tolerance.ca

Tolerance, FR: Tolerance.ca

TO Times: Canadian News Feed by Cision – Otttimes.ca

Canada Reviews, Features and Deals: PR Newswire – Canada Reviews, Features, and Deals (canadian-reviews.ca)

Masthead: About Us : Masthead Online – Headline News, Careers and Reference for the Canadian Magazine Industry

Core Magazines: Core Culture News – Core Magazines

L’annonceur: L’annonceur | Fil de nouvelles CNW (lannonceur.ca)

Trip Cast 360: TripCast360 – Global Entertainment

Daily Guardian: PR Newswire – Daily Guardian Canada

Biz Reflections: News Updates – BizReflections

Canadian Trends: PR Newswire – Trends in Canada (CA) today (canadiantrends.ca)

La Quarantenaire: Fil d’actualités Cision – La Quarantenaire

Rivers of Living Water Mission: Rivers of Living Water Mission – PR Newswire (rolwms.org)

EPIC EN: Ontario’s Pay Equity Office Released the Second Season of its Award-winning Podcast Series

EPIC FR: Le Bureau de l’équit salariale de l’ontario a lancé la deuxième saison de sa série de balados primée équité salariale

L’écart salarial entre les hommes et les femmes : Saison 2 de Équité salariale : Des règles de rémunération équitables! Expliquer l’inexpliqué, débute en avril 20232023-08-02T12:06:24-05:00

Les métiers sont faits pour tout le monde! La commissaire Ward encourage les jeunes femmes à envisager une carrière dans les métiers lors de la Conférence à l’intention des jeunes femmes.

La commissaire Ward a donné le coup d’envoi de la 24e Conférence annuelle à l’intention des jeunes femmes avec Compétences Ontario et d’autres partenaires afin de stimuler la participation des jeunes femmes dans les métiers et les technologies. On estime que seul un apprenti sur dix est une femme et que la plupart des jeunes femmes rejettent les métiers comme voie de carrière en raison de la croyance traditionnelle selon laquelle les métiers sont pour les hommes. S’adressant à une salle comble au Centre des congrès de Toronto, la commissaire Ward a encouragé les élèves de la 6e à la 12e année à examiner l’éventail des possibilités qui s’offrent à eux et à elles, à choisir ce qui leur convient le mieux. Les métiers offrent des opportunités à long terme, des emplois sûrs et des carrières gratifiantes dans de nombreux secteurs d’activité.

Compétences Ontario et ses partenaires organisent des activités d’exploration des carrières pour les jeunes femmes dans tout l’Ontario. Ces événements réunissent l’éducation, l’expérience pratique et le mentorat, ce qui permet d’établir un lien avec les possibilités de carrière dans les métiers spécialisés et la technologie.  Les conférences à l’intention des jeunes femmes de Compétences Ontario sont les plus importantes conférences pour les jeunes femmes au Canada, attirant plus de 2 000 jeunes femmes de tout l’Ontario.

Les métiers sont faits pour tout le monde! La commissaire Ward encourage les jeunes femmes à envisager une carrière dans les métiers lors de la Conférence à l’intention des jeunes femmes.2023-06-19T20:53:23-05:00

Grâce à l’initiative de la République tchèque, la réduction de l’écart salarial entre les hommes et les femmes est devenue un thème de la CSW 2023 des Nations Unies

La République tchèque, la Commission européenne et le Costa Rica ont organisé un événement parallèle lors de la 67e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies afin de discuter de la transparence salariale dans le contexte de l’ère du numérique. Les participants ont rempli la salle au maximum pour assister à l’événement, intitulé « Nouvelles possibilités de réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes à l’ère du numérique : la directive de l’UE sur la transparence salariale, des exemples de législation nationale et d’autres bonnes pratiques à l’échelle mondiale », qui traitait des bonnes pratiques au niveau national (et autre).

L’événement parallèle a été ouvert par une présentation sur le succès de la présidence tchèque du Conseil européen. Vers la fin de l’année 2022, un consensus a été atteint par toutes les parties du trilogue sur la nouvelle législation relative à la transparence salariale « DIRECTIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL visant à renforcer l’application du principe de l’égalité de rémunération pour un même travail ou un travail de même valeur entre les hommes et les femmes par la transparence salariale et des mécanismes de mise en œuvre ». La nouvelle législation européenne permettra aux femmes de faire respecter le principe « à travail égal, salaire égal » grâce à une série de mesures contraignantes sur la transparence salariale.

Le plénum était également rempli de représentants d’initiatives très intéressantes visant à réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes à tous les niveaux dans de nombreux pays du monde. Parmi les remarques les plus intéressantes, on peut citer la présentation éclairante sur une bonne pratique ontarienne de Kadie Ward, commissaire et directrice générale de l’administration de la Commission de l’équité salariale de l’Ontario et collaboratrice de la Coalition internationale pour l’Égalité salariale de l’OIT. La valeur ajoutée spécifique de la pratique en question repose sur l’historique des dispositions de la loi en Ontario, son caractère à long terme qui permet d’analyser et de mesurer l’efficacité, et la richesse de l’expérience accumulée.

L’événement s’est conclu par une déclaration de consensus sur les nombreuses lois bien conçues qui ont été examinées. Bien qu’il soit extrêmement important d’avoir des dispositions juridiques fortes et solides, cela peut ne pas suffire à provoquer un véritable changement. Cela va de pair avec l’éducation, la sensibilisation et la compréhension des processus sociaux qui sont à l’origine du problème.

MISE À JOUR 30 mars 2023

Avec 427 voix pour, 79 contre et 76 abstentions, la plénière du parlement a exprimé un soutien fort à l’adoption de la directive sur la transparence salariale, qui stipule que les grilles salariales utilisées pour comparer les niveaux de rémunération doivent être basées sur des critères non sexistes et inclure des systèmes d’évaluation et de classification des emplois non sexistes. Les avis de vacances des postes et les titres de postes doivent être neutres et les processus de recrutement doivent être menés de manière non discriminatoire.

Voici de plus amples informations, en cas d’intérêt : Écart salarial entre les hommes et les femmes : le parlement adopte de nouvelles règles sur les mesures contraignantes en matière de transparence salariale | Actualités | Parlement européen (europa.eu)

Grâce à l’initiative de la République tchèque, la réduction de l’écart salarial entre les hommes et les femmes est devenue un thème de la CSW 2023 des Nations Unies2023-06-19T21:14:13-05:00

L’écart de salaire et de pension entre les sexes : analyse canadienne sur les façons de le combler

Une nouvelle analyse publiée par le Bureau de l’équité salariale de l’Ontario indique que bien que l’écart salarial entre les sexes se soit résorbé au fil du temps, il n’en va pas de même pour l’écart de pension. Par écart de pension entre les sexes, on entend la différence de revenu à la retraite entre les hommes et les femmes. Il existe différentes façons de mesurer cet écart : pour le Canada, le Bureau de l’équité salariale le calcule à 18 % en 2020, tandis que l’Oganisation de coopération et de développement économiques (OCDE) le calcule à 21,8 % en 2021. Le Bureau de l’équité salariale a mesuré l’écart au moyen des données ventilées selon le sexe de Statistique Canada sur les sources canadiennes de revenus de retraite : la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti (régimes de retraite publics); le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec (régimes de retraite contributifs obligatoires); et le revenu de retraite privé (contributions volontaires).[1]

Au Canada en 2020, le revenu de retraite des femmes était en moyenne 18 % moins élevé que celui des hommes. Il s’agit d’une hausse de 3 % par rapport à l’écart de 15 % observé en 1976, première année pour laquelle il existe des données. Bien que l’écart de pension entre les sexes ait fluctué au cours des dernières décennies, il n’a pas diminué. L’écart dans le revenu de retraite privé, qui était de 28 % en 2020, représente le fossé le plus important. Ainsi, pour chaque 1 CAD de revenu de retraite privé reçu par un homme âgé, une femme âgée reçoit 0,72 CAD.

On pourrait supposer que l’augmentation des salaires entraînerait la hausse du revenu de retraite des femmes, mais ça ne semble pas être le cas.

Malheureusement, l’écart de pension entre les sexes est un phénomène mondial persistant; l’écart moyen dans les 34 pays membres de l’OCDE était de 25,6 %. À l’échelle du Canada, il existe un écart de pension entre les sexes dans toutes les provinces. En 2020, l’Île-du-Prince-Édouard présentait l’écart le moins important à 13 %, tandis que l’Alberta affichait l’écart le plus important à 23 %. En utilisant une approche intersectionnelle, on remarque qu’il existe un écart de pension entre les sexes parmi toutes les minorités visibles du Canada. On relève l’écart le plus faible entre les Japonaises et les hommes blancs à 24 % et l’écart le plus important entre les femmes de l’Asie occidentale et les hommes blancs à 64 %.

Le Bureau de l’équité salariale de l’Ontario a noté que l’écart salarial entre les sexes a diminué au fil des ans, c’est-à-dire que le revenu des femmes a constamment augmenté dans le temps pour se rapprocher de celui des hommes, bien que ce fossé ne soit pas encore entièrement comblé. On pourrait supposer que l’augmentation des salaires entraînerait la hausse du revenu de retraite des femmes, mais ça ne semble pas être le cas.

En effet, l’écart salarial entre les sexes a diminué au Canada au fil des décennies et la participation des femmes à la vie active a augmenté. Au fur et à mesure que plus de femmes travaillent et gagnent un revenu, elles contribuent aussi financièrement à leur pension. Or, les femmes continuent de recevoir considérablement moins de revenus de retraite que leurs homologues masculins.

Bien que l’écart de pension entre les sexes soit un sujet qui n’a pas encore fait l’objet de suffisamment de recherches, il y a plusieurs hypothèses qui puissent expliquer pourquoi cet écart persiste. Puisque les paiements de pension dépendent grandement des contributions financières des travailleurs, les normes sexospécifiques profondément ancrées et les pratiques discriminatoires peuvent aider à expliquer ce manquement. Les femmes ont tendance à travailler moins d’années que les hommes au cours de leur carrière, car elles quittent le marché du travail (temporairement et de façon permanente) après avoir eu des enfants, elles sont plus aptes à travailler à temps partiel pour pouvoir concilier leurs responsabilités professionnelles et familiales et gagnent moins que les hommes en général (écart salarial entre les sexes). Nous savons, par exemple, que les femmes sont plus susceptibles de prendre des congés parentaux que les hommes. Certains employeurs ne contribuent pas au régime de pension de l’employée lorsqu’elle est en congé. Ainsi, les femmes ratent l’occasion de contribuer considérablement à leur régime de pension – surtout si elles sont en congé pendant une période prolongée – et pourraient ne pas être en mesure de racheter ces contributions. On peut donc considérer que l’écart de pension entre les sexes s’ajoute aux effets de l’écart salarial entre les sexes sur le bien-être économique des femmes à long terme.

Nous devons continuer à souligner la contribution des femmes partout dans le monde. Mais nous avons aussi besoin de salaires équitables, de meilleures protections sociales et du partage des responsabilités domestiques entre les hommes et les femmes.

Les effets de l’écart de pension entre les sexes ne doivent pas être négligés. Veillir dans la pauvreté est lié à l’insécurité alimentaire et de logement et à de piètres résultats sur la santé dans l’ensemble, notamment à des taux de mortalité plus élevés. Les Canadiennes âgées sont à plus haut risque de vivre dans la pauvreté. Le taux de prévalence des femmes de 75 ans et plus ayant un faible revenu est de 21 %, comparativement à 13,9 % des hommes du même groupe.

Nous devons continuer à souligner la contribution des femmes partout dans le monde. Mais nous avons aussi besoin de salaires équitables, de meilleures protections sociales et du partage des responsabilités domestiques entre les hommes et les femmes pour aborder les effets cumulatifs de l’écart salarial et la persistance de l’écart de pension.

[1] Les particuliers peuvent utiliser des investissements privés comme les actions, les obligations, les fonds négociés en bourse et la cryptomonnaie comme revenu supplémentaire à la retraite. Toutefois, ces produits financiers ne sont pas réservés à l’usage exclusif des personnes à la retraite. Pour cette raison, le Bureau de l’équité salariale a exclu les revenus d’investissement de l’analyse.
L’écart de salaire et de pension entre les sexes : analyse canadienne sur les façons de le combler2023-06-19T13:51:12-05:00

Le Bureau de l’équité salariale de l’Ontario lance une nouvelle ressource juridique

Le Bureau de l’équité salariale est heureux de proposer une nouvelle ressource aux spécialistes de la rémunération, aux syndicats, aux juristes et aux autres intervenants désireux de s’informer sur la législation relative à l’équité salariale en Ontario. 

Le Guide de référence à des cas sélectionnés est une version annotée de la Loi sur l’équité salariale, qui présente une sélection structurée de décisions pertinentes rendues par les tribunaux, accompagnées de l’article de la Loi applicable à chacune. 

Chaque décision est présentée sous la forme d’un court résumé du précédent de l’affaire assorti d’un lien au document source sur le site https://www.canlii.org/fr/. Les lecteurs peuvent rechercher les principales décisions en parcourant le document jusqu’à l’article de la Loi qui les intéresse ou en utilisant l’index des décisions à la fin du Guide.

« Nous avons le plaisir d’offrir cette nouvelle ressource précieuse pour aider les spécialistes de l’équité salariale à comprendre la Loi sur l’équité salariale et la jurisprudence pertinente », a déclaré Kadie Ward, commissaire et directrice générale de l’administration du BES. « Ce guide servira d’outil de référence efficace pour aider les employeurs à créer leur plan d’équité salariale conformément à la Loi. »

Ce guide est un document évolutif et sera mis à jour de temps à autre. Vos commentaires sur le guide sont les bienvenus. Veuillez les envoyer à AskPayEquity@ontario.ca

Visitez le site Web du Bureau de l’équité salariale pour plus d’informations, de ressources et d’outils. Suivez le Bureau de l’équité salariale sur LinkedIn et Twitter pour toutes les dernières nouvelles et ressources.

Le Bureau de l’équité salariale de l’Ontario lance une nouvelle ressource juridique2023-06-19T13:27:46-05:00

Solution en matière d’équité salariale pour les petites entreprises​​​​​

Et s’il y avait un moyen…

… d’attirer et retenir de bons talents?

… d’accroître la productivité et la rentabilité?

… de montrer à vos employés que vous êtes sérieux lorsque vous dites que vous vous engagez en faveur de l’équité et de l’inclusion?​

Et s’il y avait un moyen…

… d’attirer et retenir de bons talents?

… d’accroître la productivité et la rentabilité?

… de montrer à vos employés que vous êtes sérieux lorsque vous dites que vous vous engagez en faveur de l’équité et de l’inclusion?​

Solution en matière d’équité salariale pour les petites entreprises​​​​​2023-06-11T21:04:40-05:00

L’écart des prestations de retraite entre les sexes au Canada ne s’est pas réduit en 44 ans

Le 1er octobre a marqué la Journée internationale des personnes âgées de l’ONU (UNIDOP), dont le thème de cette année est « La résilience et les contributions des femmes âgées ». En effet, les contributions des femmes et des femmes âgées sont souvent négligées et sous-évaluées dans la société. Un indicateur de cela est le risque accru que les femmes âgées vieillissent dans la pauvreté par rapport aux hommes âgés.

Au Canada, la prévalence des femmes de 75 ans et plus vivant avec un faible revenu était de 21 %, comparativement à 13,9 % des hommes du même groupe d’âge (Statistique Canada, 2020). De plus, l’écart des prestations de retraite entre les sexes au Canada a été observé à 18 %[i] en 2020 (Statistique Canada). Autrement dit, pour chaque dollar qu’un homme âgé recevait en revenu de retraite, une femme âgée recevait 0,82 $. Bien que l’écart ait fluctué au fil des décennies, il a fini par augmenter de 3 %, passant de 15 % en 1976 (premières données disponibles) à 18 % en 2020.

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Source de données : Statistique Canada. Tableau 11-10-0239-01 Revenu des particuliers selon le groupe d’âge, le sexe et la source de revenu, Canada, provinces et certaines régions métropolitaines de recensement

Qu’est-ce que l’écart des prestations de retraite entre les sexes?

L’écart des prestations de retraite entre les sexes est la différence entre le revenu de retraite reçu par les hommes et celui reçu par les femmes. Partout dans le monde, les femmes reçoivent des pensions inférieures à celles des hommes, et le Canada ne fait pas exception. À l’instar de nombreux pays développés du monde, le montant que l’on reçoit de sa pension au Canada dépend en grande partie de ses contributions financières à son régime de pension au cours de sa vie active, un montant moindre étant versé par une pension sociale de l’État.

Facteurs de l’écart des prestations de retraite entre les sexes

Comme il s’agit d’un système largement contributif, il n’est peut-être pas surprenant que les femmes au Canada prennent leur retraite avec une pension inférieure à celle des hommes, car les femmes sont plus susceptibles de travailler moins d’années que les hommes au cours de leur carrière lorsqu’elles quittent la population active (de façon temporaire ou permanente) après avoir eu des enfants, sont plus susceptibles de travailler à temps partiel et gagnent généralement un salaire inférieur à celui des hommes (ce qu’on appelle écart salarial entre les sexes). L’écart des prestations de retraite entre les sexes peut donc être considéré comme l’une des répercussions combinées de l’écart salarial entre les sexes sur le bien-être économique à long terme des femmes.

Les normes de genre profondément ancrées s’attendent toujours à ce que les femmes effectuent la majorité du travail domestique non rémunéré. Le rôle dominant des femmes dans l’exécution du travail non rémunéré limite leur capacité à participer à un travail rémunéré à temps plein, ce qui limite leur potentiel de gains et leur revenu de retraite. Le travail non rémunéré des femmes est essentiel au fonctionnement et à la santé globale de l’économie canadienne. Pourtant, les contributions des femmes continuent d’être sous-évaluées et sous-payées, y compris dans le système de pensions du Canada. Étant donné que le système rémunère surtout ceux qui font du travail rémunéré, le travail domestique des femmes est largement ignoré et entraîne une retraite de moindre qualité (voire la pauvreté) chez les femmes âgées.

Alors que le monde commémore l’UNIDOP ce mois-ci, il n’y a pas de meilleur moment pour attirer l’attention non seulement sur les contributions des femmes du monde entier, mais aussi sur le besoin d’un salaire égal, de meilleures protections sociales et d’un travail domestique partagé entre les hommes et les femmes.

Pour une analyse approfondie de l’écart des prestations de retraite entre les sexes, consultez le site https://www.payequity.gov.on.ca/fr/learnmore/pages/gender-pension-gap.aspx

[i] En calculant la différence de revenu provenant de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti, du Régime de pensions du Canada/Régime de rentes du Québec et du revenu de retraite privé

L’écart des prestations de retraite entre les sexes au Canada ne s’est pas réduit en 44 ans2023-06-19T14:59:45-05:00

L’économie des soins non rémunérés et ses vérités : il est temps de prendre soin des soignant(e)s

L’incidence économique du travail de soins non rémunéré et la sous-évaluation du travail de soins rémunéré par les femmes sont importantes et mesurables.

Les normes et les écarts entre les sexes en matière de soins ont longtemps existé et la COVID-19 a exposé les conséquences négatives de cette situation. L’Organisation internationale du travail (OIT) estime que les soins et le travail domestique non rémunérés représentent, par pays, entre 10 et 39 % du produit intérieur brut (PIB). L’OIT a noté que dans certaines économies, soins non rémunérés peuvent contribuer davantage à l’économie que les secteurs de la fabrication, du commerce ou des transports.

L’OCDE a également estimé la valeur du temps consacré au travail non rémunéré à environ 15 % du PIB en moyenne dans les pays de l’OCDE disponibles.

Quel est l’équivalent de cette somme en dollars? Les estimations basées sur les données d’enquêtes sur l’emploi du temps dans 64 pays, réalisées par l’OIT, montrent que 16,4 milliards d’heures sont consacrées chaque jour à des activités de soins non rémunérées. Cela équivaut à 2 milliards de personnes travaillant 8 heures par jour sans rémunération. Si ce travail de soins était évalué sur la base d’un salaire minimum horaire, il représenterait 9 % du PIB mondial, ce qui correspond à 11 000 milliards de dollars. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a également estimé la valeur du temps consacré au travail non rémunéré à environ 15 % du PIB en moyenne dans les pays de l’OCDE disponibles (en utilisant la méthode du coût de remplacement), et jusqu’à 27 % du PIB lorsque les coûts d’opportunité des travailleurs effectuant un travail non rémunéré à domicile sont pris en compte. L’OCDE poursuit en notant que « les femmes créent la majorité de cette valeur économique. »

Voici la réalité. L’économie repose sur le « travail de soins non rémunéré ». C’est le travail qui permet aux ménages de fonctionner et aux adultes qui en font partie de travailler. C’est ce travail qui subsidie les services de soins publics lorsqu’ils ne sont pas disponibles.  Le travail de soins non rémunéré apporte une contribution substantielle à l’économie des pays, ainsi qu’au bien-être des individus et de la société. La plupart des activités de soins non rémunérées restent invisibles, non reconnues et non prises en considération dans les décisions. Ce déséquilibre prive non seulement les femmes d’opportunités économiques; mais il est également coûteux pour la société sous la forme d’une baisse de la productivité et d’une perte de croissance économique.

Le travail de soins non rémunéré constitue également un obstacle important à la participation des femmes au marché du travail, ce qui a des répercussions sur l’équité salariale. Les femmes sont plus susceptibles de travailler à temps partiel en raison de leurs responsabilités en matière de soins, et donc de gagner moins et d’avoir une sécurité financière réduite.

Avant le début de la pandémie, la participation des femmes sur le marché du travail en Ontario, au Canada, avait augmenté de façon spectaculaire au cours des cinquante dernières années. Entre 1976 et 2020, l’écart de participation entre les hommes et les femmes en Ontario est passé de quarante points de pourcentage à neuf points et demi, selon Statistique Canada. Il a toutefois été signalé qu’au Canada, 1,5 million de femmes ont perdu leur emploi au cours des deux premiers mois de la pandémie et qu’en avril 2020, le taux d’emploi des femmes est tombé à 55 %, soit le taux le plus bas depuis les années 1980. Cette dynamique de la main-d’œuvre a été observée dans le monde entier. De nombreuses femmes ont choisi de quitter le marché du travail ou ont été contraintes de le faire avec les confinements et la fermeture des garderies et des écoles publiques. La récession qui a suivi la pandémie de COVID-19 a été surnommée la « récession des femmes » en raison de ses effets négatifs disproportionnés sur les femmes. L’OCDE estime qu’il serait plus juste de parler de « mom-cession » : les mères sont trois fois plus susceptibles que les pères de déclarer qu’elles ont assumé la majeure partie du travail supplémentaire non rémunéré à la suite de la fermeture des écoles et des structures d’accueil (61,5 % des mères d’enfants de moins de 12 ans, contre 22,4 % des pères), et de nombreuses mères de jeunes enfants ont complètement quitté le marché du travail.

En tant que province, pays et économie mondiale, nous ne pouvons pas nous remettre de cette récession sans la participation équitable des femmes au marché du travail.

La représentation des femmes sur le marché du travail présente des avantages sociaux et économiques qui favorisent l’égalité des revenus, la productivité de la main-d’œuvre et l’augmentation du revenu des ménages.

La présence des femmes sur le marché du travail est importante pour plusieurs raisons, notamment pour leur bien-être économique personnel. Mais c’est également essentiel sur le plan macro-économique. Un rapport souvent cité de McKinsey a estimé que, d’ici 2026, le Canada pourrait ajouter 150 milliards de dollars candiens à son produit intérieur brut (PIB) annuel en soutenant la participation des femmes au marché du travail. La Banque Royale du Canada (RBC) estime ce chiffre à 100 milliards de dollars candiens. La participation accrue des femmes au fil du temps contribue à la croissance de la productivité.

La représentation des femmes sur le marché du travail présente des avantages sociaux et économiques qui favorisent l’égalité des revenus, la productivité de la main-d’œuvre et l’augmentation du revenu des ménages. Ce dernier élément est un fait marquant étant donné que et les dépenses des ménages sont en grande majorité effectuées par des femmes.

Comment soutenir les femmes sur le marché du travail? Nous devons repenser les « soins » et la division du travail et soutenir les femmes qui veulent travailler. Des lois comme celle de l’Ontario sur le « Droit à la déconnexion » peuvent aider les femmes à gérer leurs responsabilités professionnelles et personnelles, mais il faut aussi que les employeurs soient prêts à soutenir les femmes au travail et satisfaire leurs besoins.

Plus fondamentalement, les attitudes concernant la division du travail de soins doivent changer. Les normes sociales jouent un rôle important dans la répartition des tâches au sein du foyer. En outre, les inégalités entre les sexes au foyer et dans l’emploi trouvent leur origine dans les représentations sexuées des rôles productifs et reproductifs qui persistent dans des cultures et des contextes socio-économiques différents. Avec des variations régionales, le modèle familial de l’« homme pourvoyeur » reste, dans l’ensemble, très ancré dans le tissu social, et le rôle des femmes dans la famille reste central. Mais cela est en train de changer.

L’évolution des structures familiales et le vieillissement des sociétés laissent présager une augmentation du nombre de femmes et d’hommes confrontés au travail de soins non rémunéré et à l’emploi. Pour que les progrès se poursuivent, les responsables politiques, les employeurs et la communauté doivent soutenir les approches égalitaires entre les sexes, à commencer par les changements d’attitude envers les mères qui travaillent, ce qui est considéré comme un arrangement travail-famille approprié, ainsi qu’une division plus égalitaire du travail rémunéré comme du travail de soins non rémunéré. Les attitudes à l’égard du congé de paternité doivent également changer, notamment en aidant les hommes à prendre un congé parental et assumer davantage de responsabilités en matière de soins. Enfin, comme le note l’OIT dans son rapport, Prendre soin d’autrui : Un travail et des emplois pour l’avenir du travail décent , « le cœur du changement dans le travail de soins est une modification de la relation de pouvoir entre les hommes et les femmes dans le travail non rémunéré afin que les femmes puissent être présentes dans la main-d’œuvre. »

Vous pouvez en apprendre davantage sur l’économie des soins sur le site levelthepayingfield.ca. Level the Paying Field est une série en six parties portant sur l’économie, l’équité, les femmes, le travail et l’argent. Le premier épisode examine les tendances mondiales concernant les femmes dans le monde du travail et les soins non rémunérés.




Les réponses de l’OCDE face au coronavirus (COVID-19): Les responsabilités familiales et domestiques en temps de crise : Inégalités femmes-hommes en matière de travail rémunéré et non rémunéré pendant la pandémie de COVID-19

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L’économie des soins non rémunérés et ses vérités : il est temps de prendre soin des soignant(e)s2023-06-19T21:01:02-05:00
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